Photographie argentique à Montréal
Projet argentique – Un regard lent sur le monde
Photographier sur film, c’est ralentir. C’est prendre le temps de voir, de ressentir, de choisir le bon moment. C’est accepter de ne pas tout contrôler. Avec mes caméras anciennes, je pars à la rencontre de Montréal, sans précipitation. J’utilise des pellicules parfois imparfaites, souvent capricieuses. La lumière est incertaine, le résultat jamais garanti. Et c’est justement ce qui me plaît.
Chaque déclenchement est un geste réfléchi. Il n’y a pas d’écran pour valider. Il n’y a que l’intuition, la confiance, l’instant. Ce projet est né de ce besoin de revenir à l’essentiel : la photo comme trace sensible d’un moment vécu. Le grain, les dominantes de couleur, les petits défauts du film — tout ça raconte une part de l’histoire. Rien n’est lisse, rien n’est corrigé. Et dans cette vérité brute, il y a une forme de beauté.
Je marche, j’observe, je cadre. Montréal devient un terrain d’exploration, un décor changeant, une ville où la lumière joue avec les textures. Les ruelles, les visages, les silences du matin ou les clartés du soir — tout peut devenir image, s’il est vu avec attention. Ce n’est pas un projet nostalgique. C’est un choix de rythme, de matière, de regard.
Photographier en argentique, pour moi, c’est ralentir le temps. C’est prendre soin de l’instant. Et c’est ce que j’essaie de partager ici.
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